(Les videos sont l'oeuvre d'Alexandre Bahout)
22 septembre 2019 - Père Erwan Delahaye
L'heure du choix
Edito: Digne !? Qui est digne ?
Dans le début de l’ancien rituel pour les ordinations diaconales et sacerdotales, la question qui faisait bondir bon nombre de prêtres, théologiens et certains fidèles laïcs, était : "Savez-vous s’il en est digne ?" En effet, qui est digne d’être prêtre si ce n’est Jésus lui-même ? Y a-t-il un homme sur terre digne d’offrir le juste sacrifice qui sauve le monde, d’offrir le pain et le vin qui fait de nous le Corps du Christ ? Allons encore plus loin ! Y a-t-il un homme ou une femme sur terre – hormis bien sûr Jésus Christ et la Vierge Marie, l’Immaculée Conception – qui soit digne d’être appelé enfant de Dieu ?
Aux yeux du monde, personne ! Mais pas aux yeux de Dieu ! Pour Lui, la dignité n’est pas dans une perfection extérieure, un ensemble de vertus bien maîtrisées, une rectitude morale à toute épreuve, … Bien plus, saint Paul rappelle aux Corinthiens que "ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu" (1 Co 1,27-29).
Il y a un effort à faire pour mériter la confiance : agir pour être au service jour après jour, ne pas rechercher d’abord son propre bien, mais vouloir celui de ceux qui nous entourent, accepter les charges qui nous incombent avec persévérance et humilité. Alors, en tout cela, nous recevons la vraie dignité de la part de Dieu et des autres. Si la question au début des ordinations a quelque peu changé pour devenir : "savez-vous s’il a les aptitudes requises ?", finalement, la réponse reste toujours la même, comme une parole d’Eglise de la part de Dieu source de toute dignité : "j’atteste qu’il a été jugé digne d’être ordonné."
30 juin 2019 - Père Bernard Heudré
MERCI !
Savoir dire merci, c’est l’un des premiers mots que l’on apprend à un enfant. Il prend ainsi conscience que ce qu’il est, ce qu’il reçoit, ce n’est pas un dû mais un don.
Certes nos journées sont jalonnées de nombreux merci et à force d’être répétés ils risquent de perdre de leur force. Mais il y a des circonstances où le mot est assorti d’un poids particulier.
C’est l’expérience que je partage avec vous au moment où je dis mon au revoir à la communauté paroissiale qui m’a été confiée, il y a quatorze ans, par Mgr Saint Macary d’abord, puis par Mgr d’Ornellas.
Ce que je veux d’abord vous dire, c’est que vous m’avez rendu heureux. Lorsque je m’approchais du sacerdoce, mon rêve était d’être curé de campagne. Il a été voulu qu’il ne se soit pas réalisé.
J’ai d’abord mesuré que les missions qui m’ont été confiées tout au long de mon ministère sacerdotal devaient être accueillies dans la confiance ; c’est toujours Dieu qui nous donne la force de nous hisser à la hauteur de la mission reçue.
Dieu certes, mais aussi les chrétiens, prêtres et laïcs, qui donnent sa mesure au ministère vécu chaque jour. Que de visages rencontrés, que d’histoires partagées, dans la joie, parfois dans la peine et l’épreuve !
Le seul repère possible est le Christ, le Pasteur par excellence. Lorsque, en 1981, je quittais la paroisse Saint-Sulpice de Fougères, un groupe de fidèles est venu me trouver et m’a dit : « Vous nous avez aidés à grandir dans la foi ». C’est le plus beau merci que je pouvais espérer car il n’était pas à ma mesure mais à celle du Christ. Le merci que je vous dis aujourd’hui n’est que le juste retour de tout ce que vous m’avez donné.
13 mai 2019 - Père Bernard Heudré
Entendre pour écouter
Vous connaissez sans doute l’adage : « Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ». Pourtant ce ne sont pas les paroles qui manquent, certains jours des flots de paroles, souvent noyés dans de la musique en fond sonore.
Aussi écouter devient pour le moins difficile et pourtant c’est ce que Jésus attend de chacun de nous. Pour nous dire cela, il ne pose pas de point d’interrogation. Il est sur le mode de l’affirmation : « Mes brebis écoutent ma voix ». Quelle magnifique attitude de confiance de sa part !
Mais qui dit brebis dit berger. Il est dommage que le très court Evangile de ce jour ne contient pas le mot « berger » dans ce qu’il est convenu d’appeler l’évangile du Bon Pasteur : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis » (Jean 10, 11). Pourtant à y regarder de près, dans le texte grec original, l’évangile ne parle ni du bon, ni du vrai, mais du « beau berger ». Nous sommes là au cœur de la culture grecque, fascinée par la Beauté : une réalité bonne et vraie ne saurait être que belle. Et tout cela, ce n’est pas pour se payer de mots, car ils doivent se traduire en actes.
Revenons à la parole de Jésus. D’abord les brebis écoutent sa voix. Il les connaît. Elles le suivent. Car là est bien l’essentiel : suivre, c’est à dire se laisser guider par Lui, dans la confiance car sa voix est rassurante.
C’est la raison pour laquelle j’aime beaucoup la première statue posée dans la coupole de la Cathédrale. Le Berger n’a pas posé la brebis sur ses épaules, mais sur sa poitrine, sur son cœur. Tout est dit, car tout part de l’amour et conduit à l’amour.
6 janvier 2019 : Epiphanie du Seigneur
Homélie du Père Bernard Heudré
Des vœux au grand large
La joie qui nous est donnée en ce début d’année est de nous tourner vers celles et ceux avec qui nous voulons échanger des vœux.
Qu’y a-t-il de plus beau que deux regards qui se rencontrent, deux mains qui se tendent, deux cœurs qui s’enlacent !
Video prise sur Gloria
Liens créés par Alexandre Bahout vers des sites de video :
http://www.youtube.com/channel/UCN1xRt6u--Qc9khy3cNrP3w
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